Préserver et enrichir le vocabulaire des biens communs est un double enjeu pour le mouvement des communs. En élaborant des définitions, les acteurs des biens communs proposent une grille de lecture du réel basée sur le paradigme des biens communs. En outre cette démarche contribue aussi à lutter contre les phénomènes de « commons washing » qui émergent aujourd’hui. Le vocabulaire des communs est un bien commun.
Ce constat est à l’origine de l’idée de rassembler des termes assez largement utilisés par le milieu qui s’identifie à la défense des biens communs, dans un processus de définition dynamique et participatif.
Un tel processus devra certainement s’attacher à croiser des définitions émanent de points de vues différents, différents acteurs, différents domaines d’action ou disciplines, différents registres de définition, … et permettre leur mise en regard, leur commentaire afin que cela s’offre comme une possibilité d’appropriation dynamique du paradigme des communs. Les ressources documentaires en rapport avec chacun de ces termes, qu’ils soient bribes de conversations numériques ou bien réflexions approfondies ou créations originales, permettent d’explorer de manière plus ou moins approfondie en mettant aussi en évidence les variations au sein du réseau des acteurs des communs.
L’idée de glossaire des communs comme rassemblement d’un corpus de termes a des .
Cette démarche croise les initiatives du groupe d’étudiants qui avec Sylvia Fredriksson, Enseignante et designer, ont réalisé le glossaire des ENMI 2012. Une première collaboration s’échafaude autour des forums ouverts de Ville en biens communs en octobre 2013. Il s’agit de travailler sur les mots et les variations d’usage pour, selon Hélène Casado et Maxime Antremont, produire « un nouveau référentiel subtil, multiple et instantané. » et « permettre à un flux de médias de traduire un flux de pensées et de capter l’essence de la notion de biens communs aujourd’hui. »
Sylvia Fredriksson propose déjà quelques exemples intéressants de collages sonores de définitions avec « Biens communs. 10 définitions » réalisé à partir de sa collection. Cette démarche nous ramène aussi à l’origine de Remix The Commons et à la série Define the commons I, II et III réalisée à Berlin en 2010 à partir des interviews des participants à la International Commons Conference (ICC).
Cette démarche revisite des initiatives plus classiques